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On est rien sans Amour
3 juillet 2008

Coup de gueule!!!

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« Je suis épuisée » « Je suis fatiguée » « Je suis exténuée » « Je suis à bout »! Quelle mère de famille n'a jamais prononcé ou pensé ces mots? Qu'elle ait un ou plusieurs enfants, qu'elle travaille à l'extérieur de chez elle ou chez elle, qu'elle soit en couple ou pas, quelque soit son passé, son histoire : la mère de famille s'épuise. Mais le vaste et réel de la fatigue de la mère de famille en général n'est pas mon propos ici.

Je souhaite parler des mères de famille qui travaillent et qui ont des enfants malades. Celles dont les enfants ont une santé fragile qui oscille entre l'enfant occasionnellement malade et l'enfant au bord de l'hospitalisation, je veux parler des mères d'enfants avec des maladies chroniques, récurrentes, incurables dont seul l'aspect de la pathologie de crise peut être soigné comme les allergies avec leurs eczémas, urticaires ou les crises d'asthme, ou les maladies  rares. La plupart de ces maladies sont prises en compte par les caisses maladies et assez bien remboursées, des aides peuvent exister pour les cures et leur organisation, mais cela dépend du pays dans lequel on vit et de la capacité d'avoir une mutuelle proposant de bons taux de prise en charge .

Ce que l'on ne prend pas en compte, c'est le stress de la mère qui travaille. C'est à dire la difficulté de gérer au quotidien ce type de maladie : se demander tous les soirs si le lendemain il lui sera possible d'aller au travail? Qui pourra garder son enfant malade? Qui appeler pour le garder? A quel prix? Pourra-t-elle demander un énième jour de congé? Pourra-t-elle demander encore le changement des plannings? Supportera-t-elle encore les réflexions : « encore »?

Le fait d'être confrontée tous les jours, et pendant plusieurs années à ces questions, épuisele plus grand des dynamisme et optimisme. L'obligation de toujours jongler avec les horaires, les rendez vous chez les médecins, essayer de garder le moral pour son enfant, sa famille et ses amis. Entendre dire « c'est formidable » « tu es forte de supporter tout cela », alors que vous ne savez pas comment vous tenez et supporter ce quotidien fait de surveillance, d'inquiétude, d'incertitude, de culpabilité. Bien entendu un compagnon, un conjoint ou un mari peut être très présent ou laisser tomber, mais la mère est la maîtresse de son foyer quelque soit ses revenus et conservera les soucis de son organisation et de la santé de sa famille.

Il faut parler des mères seules qui se retrouvent dans ce cas de figure. Que dire à ces jeunes femmes dont la détresse est à la fois morale, financière et affective? Ces mères fragiles socialement qui arrivent à peine à survivre et qui en plus n'arrivent pas à travailler régulièrement du fait de la santé de leur enfant. Je pense à ces petits qui sont sensibles, qui sont des éponges affectives, qui ont besoin de certitude, de réconfort, de confort pour dépasser leur maladie.

Toutes ces mères, dont une grosse partie de leur salaire passe dans les frais de garde sont des citoyennes à part! Elles n'ont le temps de rien, car elles tentent de concillier vie familiale, vie professionnelle, la maladie et parfois leur propre maladie. Et donc on n'entend pas parler d'elles.

Ce siècle se doit d'être solidaire et servir d'exemple pour les générations futures, il faut parler de ces mères et les aider dans leur combat quotidien car elles font beaucoup et apporte une grande richesse humaine à notre société en matière de patience, de persévérance, d'ouverture d'esprit, de réseau social, de trucs et d'astuces en tout genre...elles sont porteuses d'espoir comme toutes les mères, mais avec encore plus de force et de vie. Car il s'agit de la vie d'enfants, adultes de demain, pas tout à fait bien portants pas tout à fait handicapés!

Il faut trouver des solutions adaptées au niveau juridique dans les contrats de travail, plus de souplesse dans le prise de jours en cas de cure ou d'hospitalisation, des aides ponctuelles quand l'enfant est hospitalisé ou doit rester chez lui en repos, plus de possibilités de professeur à domicile. Garder un enfant à la maison dans le cadre de la maladie chronique.

Maman avec DCP et Situs Inversus avec une fille poly-allergique et DCP.

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Commentaires
M
kikou <br /> je suis maman d'une jeune fille de 18ans gravement handicapée mentale <br /> la solution !! j'ai arrêté de travailler pour m'occuper d'elle à plein temps <br /> <br /> bon courage
B
Tu as sans doute raison mais être mère est de toute façon un investissement d'amour, de temps et d'argent forcément, mais le plus important c'est de pouvoir connaitre le bonheur d'etre maman, même fatiguée, même épuisée, donner de l'amour, recevoir de l'amour, voir et aider notre (nos) enfant(s) à grandir.
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