50 ans...Boris Vian disparaissait!
Brillant mais si désespéré .... Bris Vian....il y a 50 ans!!!
Conte de fées à l'usage les moyennes personnes
Extrait du Conte de fée..., Chapitre 1,2,3,4.
« Le premier chapitre n'est pas de moi. »
L'auteur
Il était une fois un prince beau comme le jour. Il vivait entre son
chien et son cheval, à l'orée d'un bois, dans un château aux murs gris
et au toit mauve (ce toit était couvert de mousse, et paraissait vert).
Il vivait solitaire et cette solitude affligeait ses jeunes ans. Une
nuit qu'il passait à flâner dans son parc, alors que la lune, sa douce
et souriante compagne Ge croyais qu'il était seul), caressait d'un
tendre regard (septembre comme du poulet) les sommets des grands arbres
agités par une brise tiède et embaumée (merde! ce qu'il cause bien) il
se prit à penser que la vie est amère quand il n'y a pas de sucre au
fond. Une grande résolution s'empara de son c½ur: Partir (c'est mourir
un peu). Partir à la recherche de ce sucre si précieux et si rare (Hure
â! Vive le marché noir). Le lendemain dès l'aube, sellant son noir
palefroi (je ne crains pas le froid non plus) et l'enfourchant
ensuite, il fuit ce lieu autrefois aimé (tout passe tout casse, seul le
plexiglas tient le coup) maintenant détesté à cause du manque de sucre.
Il chevaucha par monts et par vaux pendant de rudes et longues
journées. Il traversa nombre de pays inconnus, voyant des bêtes
étranges et s'instruisant des coutumes diverses régissant les m½urs
des populaces du continent.
Comme la pluie tombait, il prit un para (pluie) et s'abrita (pis
d'Orient). Ensuite la pluie ne tomba plus, mais la fatigue le prit et
il fut bien heureux et bien aise de rencontrer un limaçon (de cloche)
(merle) (un l'enchanteur).
Alors, dit Dédé, il s'arrête dans une auberge et il rencontre une belle princesse, fille du roi Jacquart.
Mais qu'est-ce qu'elle fout dans cette auberge, se dit le chevalier
(il s'appelait Joseph). Peut-être a-t-elle du sucre. Il fit un petit
signe à la fillette et lui dit :
- Par le dragon qui habite cette forêt, par le vin que tu as bu, par
l'eau que tu boiras, dis-moi, par le sang de la mandragore, quelles
sont les voies qui m'obtiendront du sucre.
La fillette rougit, tourna de l'½il, et mourut.
Alors le chevalier, triste comme aux plus beaux jours, chevaucha derechef son palefroi, qui l'amena dans un pays bizarre ...
La route était blanche et le soleil pointu. Chaque pas était à Joseph
une souffrance pour son palefroi. Il n'y avait pas trois ans qu'il
marchait quand apparut devant lui une cabane à lapins où dansaient des
elfes en susurrant une romance.
Par les champs et par les moines
Qui retroussent leur jupon Montre-
moi ton péritoine
Je te dirai qui tu es ...
L'air langoureux et mélancolique plut à Joseph qui s'enfuit au grand galop (le palefroi n'aimait pas l'air).
Sans intérêt.
a) Adoncques, Joseph chevauchait, et drues pleuvoient sur lui les
gouttes d'un sombre nuage. Et âpre était l'odeur d'ozone qui émanoit de
la terre humide.
Moult longtemps chevaucha-t-il, et l'entrée de LA caverne apparut...
b) «Ce style importun ayant pu empêcher la compréhension de cette
importante partie de l'ouvrage ... » ainsi commençait le livre que
Joseph tira de ses fontes pour faire un substantiel repas.
C'était un livre de cuisine du docteur de Pomiane. Alors Joseph prit
son arc et alla tuer un poulet dans la basse-cour attenant à la
caverne.
La sorcière ne fut pas contente. Elle avait une bosse et des yeux
chassieux, et d'un bon pied pendait sur son menton son inférieure
lèvre. Ce que voyant Joseph il la tua et la mangea avec le poulet qui
avait très faim.
Il commença alors d'explorer son nouveau domaine.
[...]
Boris VIAN.